Montpellier 8ème, un échec ?

23

La LFP a décidé d’arrêter le championnat de France de Ligue 1. Pour établir le classement final de cette saison, l’instance a décidé de classer les équipes selon un ratio points/match. Le MHSC se retrouve ainsi classé 8ème. Avec tous les espoirs qui reposaient en cette équipe lors du début de saison, voir terminer les pailladins 8ème du championnat est-il un échec ?

La place qui reflète le mieux la saison du MHSC

Trop d’irrégularités, et manque de constance, voilà à quoi se résume la saison 2019/2020 du Montpellier Hérault. Et il faut bien dire qu’en début de saison les attentes étaient fortes, pour ce club qui flirte avec l’Europe depuis quelques saisons. Mais quand une équipe est capable d’être redoutable, presque imbattable, injouable à domicile, mais d’un autre côté montrer une telle faiblesse à l’extérieur, avec tout ça, l’Europe était impossible à aller chercher. Il faudrait même dire que c’était quasiment un miracle que Montpellier se retrouve si proche des places européennes à ce moment de la saison après les prestations désastreuses de l’équipe à l’extérieur. Des équipes comme Reims ou Nice ont montré plus de constance tout au long de la saison, ils sont logiquement récompensés par leur place au classement.

Montpellier ne pouvait pas espérer mieux que cette 8ème place. Les pailladins n’ont pas encore le niveau de régularité requis pour espérer décrocher une place européenne. Les hommes de Michel Der Zakarian ont montré qu’ils pouvaient être une équipe de niveau Ligue des Champions à domicile, et en même temps, montré qu’à l’extérieur ils avaient le niveau d’une équipe qui joue le maintien. C’est dur, mais c’est un triste réalité à laquelle on a dû se confronter tout au long de la saison. Une saison en demi-teinte, moyenne dans l’ensemble, donc une place « moyenne » à l’arrivée, au classement final.

L’Europe qui nous échappe de peu à nouveau

Saison 2017/2018, première année de Michel Der Zakarian sur le banc du MHSC. Le club termine à une encourageante 10ème place, et est passé à seulement 4 points de la 6ème place synonyme de qualification en Europa League. Revanchard, ce groupe continue sa progression et parvient à accrocher la 6ème place la saison suivante. Problème, Rennes et Strasbourg ont remporté les compétitions nationales, et leur classement en Ligue 1 ne permet pas d’assurer une qualification européenne pour les places 5 et 6 du championnat. Montpellier passe une nouvelle fois à deux doigt de l’Europe. Cette saison est donc différente, avec plus d’attente sur le MHSC. Une journée avant l’arrêt du championnat, Montpellier est dans le Top 6 après une nouvelle large victoire, convaincante, à domicile face à Strasbourg (3-0). Mais malheureusement le 5-0 à Rennes la semaine suivante, et l’arrêt du championnat par la suite est un nouveau coup de massue pour les hommes de Michel Der Zakarian, qui laissent échapper l’Europe pour une 3ème année consécutive. Si l’on se base sur le classement et même sur le niveau d’ensemble de l’équipe, on peut très bien affirmer que l’équipe est en régression par rapport à la saison dernière.

Un championnat ouvert

La principale déception vient également de l’homogénéité du championnat. Quand on voit que Rennes est capable d’aller chercher une qualification en Ligue des Champions, que Lille obtient une deuxième qualification européenne consécutive, après avoir échappé de peu à la relégation 3 ans auparavant, et que Reims se qualifie en Europa League, seulement 2 ans après sa montée, on se dit que Montpellier aurait pu aller chercher quelque chose de mieux cette saison. Cela laisse évidemment des regrets, car le MHSC n’a rien à envier à ces équipes cités précédemment, l’écart de niveau étant quasiment nul. Mais encore une fois, c’est ce problème de régularité qu’il manque tant au pailladins pour arriver au niveau supérieur, et on sait qu’ils sont capable de l’atteindre sur le papier.

En revanche, quand on voit que des équipes, au contraire, comme Lyon, Saint-Etienne ou Bordeaux ont raté leur saison, c’est évidemment frustrant de ne pas en profiter pour aller chercher une place européenne. Le pire dans tout ça est que Montpellier avait les capacités pour aller grappiller cette 5ème ou 6ème place, mais on le sait, le manque de constance aura eu raison des ambitions européennes du MHSC.

Montpellier, troisième année dans le Top 10

Il faut malgré tout relativiser. Montpellier n’est pas un grand club pour le moment, et les voir terminer pour la troisième année de suite dans le Top 10 est avant tout une performance qui n’est pas sans importance. Lointaine est l’époque où l’équipe se battait pour le maintien. Maintenant, une fois que le championnat aura repris, ce groupe devra continuer sa marche en avant, ne plus se cacher, et montrer des ambitions fortes dès le début, à savoir : jouer l’Europe. Ce groupe en est tout à fait capable, et ce serait une juste récompense à tous les efforts fournis par tous les membres du club depuis plusieurs années.

La 8ème place de Montpellier en championnat cette saison laisse forcément la place à des regrets au vu de l’écart avec les places européennes. Montpellier y échappe de peu pour une troisième saison consécutive. Malgré tout, dire que cette place est un échec serait un peu dur car l’équipe reste dans le Top 10 pour la troisième saison de suite également. Il faudra donc y être à nouveau la saison prochaine, et même viser plus haut, emmener ce club en UEFA, ce groupe en est tout à fait capable.

Retrouvez ce débat dans notre émission spéciale fin de saison en cliquant sur le lien ci-dessous. N’hésitez pas à nous donner votre avis sur la question en commentaire, ou via nos réseaux sociaux.

Article précédent
Classement avec le ratio points/match : la solution la plus juste ?
Article suivant
Souleymane Camara, l’adieu manqué ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous devez remplir ce champ
Vous devez remplir ce champ
Veuillez saisir une adresse e-mail valide.
Vous devez accepter les conditions pour continuer

Maintien : Encore combien de point(s) manque-t-il au MHSC ?