C’est un verdict lourd de sens, livré dans une interview accordée à Midi Libre : le président du MHSC, Laurent Nicollin, a officialisé l’abandon du projet de nouveau stade.
Après près d’une décennie d’efforts, d’investissements et de promesses politiques, le club est contraint de rester au Stade de la Mosson, marquant un “stop définitif” au rêve du Stade Louis-Nicollin.
Le président Nicollin n’a pas mâché ses mots sur les raisons de l’abandon : un enchaînement d’atermoiements politiques et le manque crucial de financements.
“C’est définitivement fini. À un moment donné, j’en ai assez chié la saison dernière, ça a été compliqué pour moi, sur beaucoup de plans, physique et mental,” a déclaré Laurent Nicollin.
Il rappelle que le coup de grâce a été porté l’été dernier : la Banque des Territoires a retiré sa participation, estimée à 40 % du budget global (soit 100 millions d’euros), jugeant le projet trop élevé.
Le coût de l’échec : “C’était vital d’apporter de l’argent au club. Si on avait le nouveau stade, je ne serais pas obligé de vendre des joueurs en janvier. Au contraire, j’aurais de l’argent pour pouvoir recruter, ce qui n’est pas le cas.”
Le président assume sa part de responsabilité, mais pointe les retards politiques, notamment sous la mandature Saurel, et le contexte économique qui a fait grimper les coûts.
Face à ce “projet qui ne veut pas aboutir”, Laurent Nicollin prend acte et se projette vers la seule solution restante : la Mosson.
“À un moment donné, je ne vais pas y laisser ma santé et ma vie. On ne va pas se battre contre des montagnes. Pour moi, c’est fini. Le nouveau stade, c’est fini, tout est fini.”
Le club, en lien avec la Mairie, va désormais concentrer ses efforts sur la rénovation et l’aménagement du stade historique. L’objectif principal est de créer un véritable “lieu de vie” à la Mosson, avec des bars et des restaurants.
“On reste donc à la Mosson, la mairie va voir ce qu’elle peut faire. Il y a une volonté du maire et du club d’essayer de faire du mieux possible afin de créer un lieu de vie au stade. Tout va bien, tant mieux. Alléluia.”
