[Féminines] L’Europe dans deux ans, le pari de Paul Bouffard

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Installé à Grammont depuis le 1er octobre 2025, le nouveau président de MHSC Féminines, Paul Bouffard (31 ans), a détaillé au Midi Libre les grandes lignes du projet porté par le fonds Crux Football. L’ambition est clairement affichée : consolider le développement du club en s’appuyant sur l’héritage, mais avec un objectif sportif très concret, celui d’atteindre l’Europe à court terme.

Paul Bouffard l’affirme : la base historique laissée par la famille Nicollin est le point de départ d’une construction pérenne. Le nouveau président souligne la chance du club de posséder l’une des meilleures Académies de France. C’est d’ailleurs une fierté : plus de 55 % de l’effectif actuel est issu du centre de formation.

Ce n’est pas par hasard que Crux Football, incarné par la présidente Rebecca “Bex” Smith, a choisi Montpellier. Bouffard insiste sur le fait que les investisseurs ne sont pas de simples financiers, mais des acteurs du football féminin, dont la vision est de donner aux jeunes filles les outils nécessaires (encadrement, moyens techniques et sociétaux) pour s’épanouir professionnellement.

Viser l’Europe et recruter stratégiquement :

Concernant les objectifs sportifs, le président de 31 ans ne cache pas ses hautes ambitions. “On est très ambitieux, à court terme, dans les deux prochaines années, d’aller chercher le top 4,” assure-t-il. L’ouverture de la Coupe d’Europe à trois clubs, ainsi que l’arrivée potentielle d’une seconde compétition continentale (type “Europa Ligue”), rendent cet objectif d’autant plus réaliste. Si Lyon et le PSG restent au-dessus, la stratégie montpelliéraine sera d’être “malin” et de s’appuyer sur l’analyse de données (data) via l’actionnaire Ted Knutson, plutôt que de se lancer dans une course aux stars internationales.

Concernant le mercato d’hiver, il faudra être “attentif aux opportunités” pour renforcer les points faibles identifiés en attaque et en défense. L’approche sera néanmoins prudente : pas question d’arriver avec une “planche à billets” pour ne pas nuire aux jeunes qui ont prouvé leur place depuis le début de saison.

Le stade et l’expérience fan au cœur du nouveau modèle :

Le développement passe par deux nouvelles sources de revenus : les partenariats et le stade. Bouffard, fort de son expérience à l’OM, l’UEFA et Paris 2024, souhaite transformer l’accueil des supporters.

Aujourd’hui, le stade de Grammont est un “bel outil” avec une excellente pelouse, mais il est limité en termes d’accueil (300 places assises, pas d’espace partenaires). La question du stade est un “énorme sujet” pour améliorer l’ambiance et motiver les joueuses. Des rencontres ont déjà eu lieu avec le maire Michaël Delafosse concernant la possibilité de jouer certains matches à La Mosson pour accueillir plus de monde.

Ce nouveau modèle économique s’accompagne d’une séparation administrative de la section masculine. L’équipe féminine recrute actuellement 5 à 6 personnes pour son propre staff, dont un responsable dédié à l’expérience au stade.

Enfin, concernant le nom, les couleurs et le logo, l’identité est “en cours” de réflexion, l’idée étant de trouver le juste équilibre entre l’héritage Nicollin et les nouvelles ambitions.

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