Si les résultats sportifs redonnent le sourire, l’avenir du MHSC se joue aussi dans les bureaux. Dans un entretien accordé au Midi Libre, le président Laurent Nicollin a fait une annonce majeure pour la pérennité du club : le processus d’ouverture du capital est officiellement lancé via une banque d’affaires.
Si l’urgence à court terme impose de vendre des joueurs dès janvier, le président voit plus loin pour assurer un “nouveau modèle économique”. Il ne cherche pas seulement des liquidités immédiates, mais des partenaires solides pour l’avenir.
Le président confie avoir “lancé ses hameçons” et structuré sa démarche :
“On a mandaté une banque d’affaires parisienne, Cassiopée, pour permettre d’attirer des partenaires prêts à nous aider. Il faut trouver quelqu’un qui puisse accompagner le club pour continuer à se maintenir en Ligue 2, voire un jour en Ligue 1.”
L’échéance est fixée : Laurent Nicollin espère que ce dossier vital sera “réglé au premier trimestre 2026”.
Zoom : C’est quoi la banque Cassiopée ? :
Le choix de Laurent Nicollin n’est pas anodin. Cassiopée n’est pas une banque traditionnelle, mais une “banque d’affaires” indépendante, basée à Paris. Spécialiste des opérations de “Haut de Bilan” (fusions-acquisitions, levées de fonds), ce cabinet est expert dans le segment des entreprises de taille moyenne.
Concrètement, leur rôle sera d’agir comme des “chasseurs de têtes” pour investisseurs : ils vont auditer la valeur du club, créer un dossier attractif et utiliser leur réseau pour trouver le partenaire idéal (fonds d’investissement, industriel, etc.) capable d’injecter des liquidités aux côtés de la famille Nicollin.
“Le printemps est revenu dans les têtes” :
En attendant cette échéance financière, le président savoure le renouveau psychologique de son groupe. Après une année traumatisante marquée par la descente, il décrit un “retour de karma” positif.
“Les victoires donnent du baume au cœur, il n’y a que ça qui rend heureux… Petit à petit, on efface la déception de la saison dernière. Aujourd’hui, je pense qu’on est à notre place.”
Cependant, sa prudence légendaire reste de mise : “Tout est fragile, parce qu’on n’a pas de certitudes.” Si le moral est revenu, la consolidation financière via la banque Cassiopée sera la clé pour transformer cette embellie en succès durable.



