[CDF] Laurent Nicollin : « La Coupe nous coûte plus qu’elle ne rapporte »

Lors de son passage dans l’émission Montpellier Sport Club, animée par Bertrand Queneutte, le président du MHSC, Laurent Nicollin, est revenu sur l’aspect financier de la Coupe de France. Et son constat est sans détour : pour Montpellier, la compétition est loin d’être rentable.

Une qualification… mais pas de bénéfices :

Interrogé sur les gains possibles liés au parcours en Coupe — 25 000 € pour une qualification en 32es, 40 000 € au tour suivant — Nicollin a rapidement tempéré l’idée que cette manne pourrait aider un club de Ligue 2 comme le MHSC :

« On a appris la veille du match qu’on avait pris 35 000 € d’amende à Agde. Vous avez compris que ce n’est pas là qu’on va gagner de l’argent… On espère toujours récupérer un peu sur la Coupe, mais avec les amendes et ce qui va sûrement tomber pour Monceau, la Coupe va être négative. »

Entre déplacements, logistique et sanctions, les revenus espérés fondent très vite. « Ce n’est pas quelque chose qui me fait spécialement plaisir », ajoute Nicollin, rappelant que la Coupe devrait au contraire permettre aux clubs « de gagner un peu d’argent ».

La tradition montpelliéraine : laisser la recette :

Malgré la situation financière compliquée, Laurent Nicollin confirme que le MHSC a de nouveau laissé l’intégralité de la recette au club amateur lors de son déplacement.

« Ce n’est pas une tradition, c’est juste logique. Si on est bien accueillis, il n’y a pas de raison. Oui, on a encore laissé la recette. La question ne se pose même pas. »

Il insiste sur l’importance de respecter l’esprit de la Coupe de France :

« C’est logique que les clubs amateurs bénéficient du maximum d’argent. La Coupe, c’est l’amateurisme plus les pros. C’est une fête. On n’est pas là pour récupérer de l’argent. »

Une vision fidèle à l’ADN du club :

Une position rarement communiquée publiquement, mais qui confirme une politique interne bien ancrée : la Coupe de France est avant tout un moment de partage, pas un levier financier. Même en pleine période où les clubs professionnels serrent les budgets, Montpellier continue de respecter cet équilibre entre solidarité et compétition.