Battu à domicile par le Pau FC ce samedi 6 décembre (0-1, analyse), Montpellier a manqué l’occasion de rester vers le haut de tableau. Zoumana Camara, sans concession, pointe un manque d’agressivité et reconnaît les limites actuelles de son groupe.
Un manque d’ingrédients « non négociables »
Alors que le MHSC restait sur une dynamique positive à la Mosson, l’équipe a chuté face à Pau. Pour Zoumana Camara, l’analyse est sans appel : son équipe a failli dans l’engagement, un prérequis indispensable en Ligue 2.
Le technicien héraultais a regretté la pauvreté de la copie rendue par ses hommes, dominés dans l’impact physique :
Dans le contenu, c’était pauvre dans le jeu, et dans l’agressivité, on a eu beaucoup de difficultés, on était loin des joueurs de Pau […] Parfois, même quand on y était, il fallait être à 3 pour pouvoir gagner des duels. Donc on a vu aujourd’hui une équipe qui jouait sa vie, qui voulait à tout prix sortir de cette spirale négative […]. Et nous, on a joué un simple match aujourd’hui de Ligue 2, et ça ne suffit pas. (Midi Libre)
Pour le coach, l’équipe a peut-être péché par excès de confiance ou en se trompant d’objectif prioritaire :
On a peut-être trop parlé de jeu, oublier l’essentiel. Il y a des ingrédients qui sont non négociables pour pouvoir commencer un match de haut niveau, et peut-être qu’aujourd’hui, on a laissé un peu de côté, et du coup, ça ne pardonne pas.
L’efficacité, une question « d’état d’esprit », rappelle Zoumana Camara
Au-delà de l’agressivité, le scénario du match laisse un goût amer : Montpellier se crée la première occasion, ne la convertit pas, et se fait punir ensuite. Un manque de réalisme chronique que Camara attribue à une attitude mentale :
Marquer des buts, c’est ce qu’il y a de plus difficile dans le football. C’est un état d’esprit, il faut avoir envie de la mettre au fond », martèle l’ancien défenseur. « Il faut vouloir faire l’appel, s’arracher, se jeter, parfois de manière moins esthétique. Mais l’important, c’est que le ballon aille au fond.
Interrogé sur la possibilité de faire tourner son quatuor offensif pour trouver des solutions, l’entraîneur reste pragmatique :
Je mets les joueurs que j’estime être les plus performants. Si j’avais le sentiment d’avoir plus performant, il y aurait une rotation.
« La réalité de notre équipe »
Malgré la proximité comptable avec le top 5, cette défaite agit comme un révélateur pour Zoumana Camara. Elle marque un « coup d’arrêt par rapport à la série à domicile », mais surtout, elle définit les limites actuelles du MHSC :
Le sport de haut niveau, ça ne pardonne pas, mais ça montre aussi réellement où est-ce qu’on se situe […] Dès qu’il y a cette opportunité, la possibilité d’être beaucoup plus haut… C’est un peu notre plafond aujourd’hui. Donc c’est une réalité, et c’est la réalité de notre équipe.
Loin de baisser les bras, le coach appelle à la patience et au travail pour briser ce plafond de verre :
Il faut se battre au quotidien, il faut maintenir ce qu’on a bien fait de bien, le conserver, et vite améliorer les choses qu’on arrive à moins bien faire, si on veut continuer à être régulier et exister dans ce championnat.



