La saison de Ligue 2 est encore longue, mais déjà les débats s’invitent autour du onze de départ montpelliérain. Avec seulement cinq points en quatre journées et un manque d’efficacité offensive criant, le MHSC peine à trouver son rythme. Et vendredi dernier, face à Amiens, ce sont encore les entrants qui ont permis d’éviter la défaite.
À la Mosson, vendredi dernier, c’est un homme venu du banc qui a changé le destin du MHSC. Entré à l’heure de jeu face à Amiens, Téji Savanier a rappelé à tous pourquoi il est considéré comme l’un des plus grands talents passés par Montpellier. Son coup franc magistral à la 79e minute a permis d’arracher un point précieux (1-1) et de sauver les Pailladins d’une nouvelle désillusion. Mais le capitaine n’a pas été le seul à se distinguer. Dans son sillage, les jeunes Victor Orakpo et Naoufel El Hannach ont eux aussi marqué des points en apportant fraîcheur et dynamisme dans un collectif qui en avait bien besoin. L’impression laissée par leurs entrées interroge désormais : ces joueurs ne méritent-ils pas une place dans le onze de départ ?
Zoumana Camara, fidèle à ses principes, temporise. Le coach pailladin veut donner du temps à son équipe pour trouver un équilibre et n’entend pas tout bouleverser sous la pression populaire. « J’avance avec mes idées, ma vision, et je prends les meilleures décisions pour l’équipe », a-t-il rappelé récemment en conférence de presse. Pourtant, la réalité du terrain pourrait bientôt l’obliger à revoir sa copie.
Car Montpellier peine à lancer sa saison. Le manque d’efficacité offensive, les entames de match trop timides et une animation encore fragile poussent certains observateurs à réclamer davantage de personnalité dans le onze. Et qui mieux que Savanier, avec son expérience et sa capacité à débloquer des situations fermées, peut incarner cette exigence ? Quant à Orakpo et El Hannach, leur fougue et leur volonté de bousculer la hiérarchie sont peut-être des armes dont l’équipe aurait besoin dès le coup d’envoi, plutôt qu’en fin de match. D’autant qu’avec le récent départ de Tanguy Coulibaly, Victor Orakpo aurait bien une carte à jouer sur le front de l’attaque.
Le débat est lancé : faut-il continuer à les utiliser comme jokers de luxe, capables de renverser une rencontre en quelques minutes, ou franchir le pas et les installer comme titulaires ? Dans une saison où le MHSC doit rapidement se relancer pour viser plus haut, la réponse pourrait être décisive.