De retour à La Mosson après un mois d’absence, le MHSC reçoit Pau ce samedi 6 décembre. Toujours en course pour les barrages mais frustrés par leur manque de réalisme face aux cadors, les hommes de Zoumana Camara doivent impérativement durcir le ton et valider leurs progrès par une victoire.
La reconquête de La Mosson
Les Montpelliérains n’avaient plus foulé la pelouse de La Mosson depuis le 7 novembre et cette victoire symbolique contre Annecy (1-0). Ce succès, scellé par un coup franc de Téji Savanier, avait marqué une réconciliation avec le public et la Butte.
Depuis, le MHSC s’est reconstruit une forteresse. Forts de trois victoires consécutives à domicile (Nancy, Rodez, Annecy), les Héraultais ont refait de leur stade un “chez eux”. Mais après un détour comptable raté à Reims (2-0), l’heure est à la confirmation face à une équipe de Pau qui traverse une passe difficile (3 points en 6 matchs).
Actuel 6ème, Montpellier doit prouver qu’il peut faire mieux que simplement “bien jouer” sans gagner, un défaut récurrent face aux équipes du haut de tableau comme Troyes, Saint-Étienne ou Reims.
“On est encore un peu tendre“
Si le jeu est là, l’efficacité fait défaut. C’est le constat lucide de l’entraîneur Zoumana Camara. S’il ne prétend pas “boxer dans la même catégorie” que des écuries comme Saint-Étienne, il regrette le manque de “vice” et de finition de son groupe.
“Quand l’adversaire a quasiment un genou à terre, c’est peut-être le moment de faire en sorte que l’arbitre le compte ou le mettre K.-O.”, analyse le technicien. “Et nous, on est là avec des petits crochets. On le laisse récupérer. On est encore un peu tendre à ce niveau-là. Ce n’est pas que le talent, c’est un état d’esprit.” (Midi Libre)
Le message est clair : pour franchir un palier, le MHSC doit se doter d’un “esprit plus tueur”.
Faire parler la poudre
Le message semble avoir été reçu par le vestiaire, et notamment par la ligne d’attaque. Nathanaël Mbuku, conscient des manques actuels, dresse un bilan honnête de la situation face aux favoris de la Ligue 2 : “Contre les ‘grands’, c’est là où on est jugé. On est du même calibre qu’eux, mais on voit la différence. On ne concrétise pas. Et eux, ils ont deux actions et les mettent au fond. On voit nos axes de progression. On voit là où on doit aller, on s’en rapproche.”
Pour Nathanaël Mbuku, comme pour Alexandre Mendy ou Nicolas Pays, la solution est technique autant que mentale : “Être plus tueur, quand on est devant le gardien, c’est, au lieu de tenter le petit piqué, frapper avec détermination.”
