Suite à l’annonce brutale du décès de Jean-Louis Gasset le vendredi 26 décembre, à l’âge de 72 ans, le président Laurent Nicollin a exprimé son immense émotion, auprès du Midi Libre. Il salue la mémoire d’un homme qui était bien plus qu’un simple entraîneur : un membre de la famille.
Un choc brutal pour la Paillade
Ému et sous le choc, Laurent Nicollin a réagi à la perte de celui qui a marqué l’histoire du MHSC en tant que joueur, éducateur et entraîneur. Pour le président héraultais, Jean-Louis Gasset était avant tout “quelqu’un qui fait partie de la famille“, “un affectif” qui a “tout donné pour le club“.
“Il va laisser un grand vide“, affirme le patron de la Paillade, profondément marqué par cette disparition soudaine :
Quand tu perds quelqu’un de proche et qu’il fait partie de la famille, c’est toujours quelque chose de compliqué, surtout quand tu ne le vois pas arriver. Quand quelqu’un est en pleine forme et que tout va bien, c’est inattendu, c’est rapide, ça fait mal.
Avec une franchise teintée de douleur, il ajoute : “Je prends cette nouvelle dans la gueule. Je n’ai pas trop de mots“.
L’héritier d’une histoire commune
Le lien entre les Nicollin et les Gasset dépasse largement le cadre du football professionnel. Fils de Bernard Gasset, co-fondateur du club aux côtés de Louis Nicollin, Jean-Louis Gasset occupait une place singulière dans le cœur du président actuel. “Il m’a vu grandir“, se remémore Laurent Nicollin en évoquant ses premiers souvenirs.
Le président est également revenu sur leur dernière collaboration, achevée en avril 2025 après une mission de sauvetage qui n’avait pas porté ses fruits. Un échec que le technicien avait vécu très douloureusement :
Le dernier rendez-vous, on s’est vu pour se dire qu’il arrêtait, que c’était un échec, que c’était dur pour lui. Il en souffrait encore peut-être plus que moi de la situation.
« Il vivait football matin, midi et soir », déclare Laurent Nicollin
Malgré cette fin de parcours difficile, Laurent Nicollin retient l’engagement total d’un homme dévoué à ses couleurs :
C’est quelqu’un qui a répondu tout de suite pour essayer de sauver le club et qui n’a pas réussi. Je pense que partir sur un échec, ça lui a fait beaucoup de mal. C’est quelqu’un qui aura tout donné pour ce club, que ce soit en tant que joueur, où il a connu de la division d’honneur à la première division, jusqu’à l’Europe en tant qu’entraîneur.
Plus que le technicien, c’est l’amoureux du jeu et l’homme chaleureux que le MHSC pleure aujourd’hui :
Il vivait football matin, midi et soir. Il était tombé dedans dans la marmite tout petit, c’était un peu Obélix. Il avait besoin de parler du football. Et humainement, c’était quelqu’un de très affectif, très chaleureux. À l’image des gens de chez nous.
Laurent Nicollin a tenu à adresser ses pensées aux proches du défunt :
Ma pensée est surtout pour Robin, Coralie, les petits et sa maman.



