Avant le déplacement à Guingamp ce lundi soir, Becir Omeragic, le capitaine du MHSC, s’est confié auprès du Midi Libre sur son mercato, son rôle de leader, son repositionnement au milieu et sa récente paternité.
« Montpellier est venu me chercher », rappelle Becir Omeragic
Longtemps annoncé sur le départ, Becir Omeragic est resté fidèle à Montpellier malgré plusieurs discussions :
Définitif, tu ne sais jamais, dans la vie, je n’ai pas envie de me prononcer avant. Mais comme je l’ai dit au début de ce mercato, c’est le projet qui passe avant tout. Cet été, on a exploré quelques pistes. Mais j’ai encore deux ans de contrat ici donc le choix n’était pas difficile.
Courtisé notamment par Birmingham City et le Standard de Liège, le Suisse souligne :
Après, c’étaient des choses qui ne correspondaient pas à ce qu’attendait Montpellier. Le club ne s’y retrouvait pas.
Arrivé à l’été 2023, il se dit reconnaissant :
Je n’étais pas non plus dans une de mes meilleures phases à Zurich, sur la fin, je ne jouais pas beaucoup, mais Montpellier est venu me chercher. Et je le remercie, parce que sans ce club-là, je n’aurais pas eu l’opportunité d’évoluer en Ligue 1.
Le rôle de capitaine et la confiance du coach
Avec Zoumana Camara, la relation est solide :
Cette confiance, en plus avec le brassard, c’est quelque chose de fort. Être capitaine du MHSC, c’est un honneur, une fierté, quand je vois tous les noms qui sont passés avant moi… Mais c’est par les performances qu’on mérite un tel honneur, donc il faut continuer.
Le joueur de 23 ans apprécie la proximité de son entraîneur :
Le coach est proche de ses joueurs, aime demander comment on voit les choses.
Dans le vestiaire, il assume son rôle de leader :
Je parle de tout ce qui se passe pendant le match ou avant, je vais essayer de motiver mes coéquipiers. Mais il n’y a pas que moi dans le vestiaire, il y a aussi d’autres cadres qui savent prendre la parole quand il le faut. C’est également ça la force de ce groupe.
Un nouveau poste à apprivoiser pour Becir Omeragic
Habitué à évoluer en défense centrale, Omeragic s’adapte à une nouvelle position :
Je mentirais si je disais que je suis aussi à l’aise qu’en défense centrale, parce que beaucoup de choses changent. Tu as peut-être moins le temps, plus de prises d’informations. Au milieu, surtout en Ligue 2, ça arrive vite dans les duels.
Concernant son duo avec Yaël Mouanga, il reconnaît :
Ce n’est pas notre poste depuis tout petit, on essaye de s’adapter. Tout ça ne peut pas non plus venir du jour au lendemain. Ça passe par les entraînements.
Paternité et maturité
Devenu papa pour la deuxième fois, le capitaine héraultais mesure l’impact de sa vie familiale :
Être père m’aide aussi à vite redescendre après un match un peu manqué, des entraînements où je suis dans une moins bonne phase. Ça aide à me ressourcer à la maison. C’est un grand plus pour moi d’avoir ma petite famille.
Patience et ambitions
Le MHSC alterne le bon et le moins bon depuis le début de saison. Omeragic préfère retenir le positif :
Je pense qu’on a montré aussi une certaine force de caractère. Maintenant, il nous manque les entames de match, il faut mieux les gérer.
Pas question en revanche de se projeter trop vite :
Aujourd’hui, le plus important, c’est de se concentrer sur l’instant présent. Bien sûr, le club mérite d’être plus haut, de par son histoire. À nous de l’y ramener. Mais il ne faut pas regarder non plus trop loin.