Le mercato hivernal au MHSC fut agité et aura beaucoup fait réagir. Avec la vente de ses 3 attaquants, qui aura peut-être scellé l’avenir du MHSC en Ligue 1, mais aussi sauvé le club financièrement cette saison.
Au cours d’un long entretien avec le Midi Libre, le président montpelliérain Laurent Nicollin a évoqué la crise financière que traverse le club, en raison notamment des droits TV.
Des salariés écartés, le Groupe Nicollin en soutien
Au delà du sportif, cette crise financière touche également le coeur du club, avec des salariés obligés de quitter leur poste. Redirigés heureusement vers le Groupe Nicollin, qui va mettre la main au portefeuille.
On n’a pas de capitaux étrangers. On n’a pas de gros groupes derrière pour nous soutenir. On est tout seul avec mon frère.
[…] Il va manquer un peu d’argent pour finir la saison mais la holding familiale mettra ce qu’il faut. C’est plus facile si ce sont 500 000€ ou 1M€ que 10M€. On parle de sportif, mais à cause de cette crise financière, on se sépare de personnes salariées au club. Malgré tout, on a la chance d’avoir le Groupe Nicollin qui a permis de recaser dix ou douze personnes.
Des ventes cet hiver pour éviter le dépôt de bilan
Entre les ventes de Mousa Tamari, Akor Adams et Arnaud Nordin, le MHSC a récupéré 17M€. Une rentrée d’argent qui a peut-être éviter un dépôt de bilan cette saison comme le souligne le président :
(À la question si le club est en péril) : Cette saison, non. L’année prochaine sera une autre étape […] si on ne vend pas Tamari et certains joueurs, c’est peut-être un dépot de bilan.
Plusieurs années nécessaires pour redresser la barre
Laurent Nicollin revient sur l’entreprise, expliquant qu’elle peut contribuer, aider, mais ne peut pas seule résoudre les problèmes financiers. Et il va falloir plusieurs années pour soigner les finances du club.
On n’a pas de capitaux étrangers. On n’a pas de gros groupes derrière pour nous soutenir. On est tout seul avec mon frère. […] Il faut être conscient que la holding familiale peut abonder, mais ce n’est pas extensible. On a une société qui fait des résultats positifs, mais qui ne ramènent pas non plus des milliards. Il me faut deux ou trois ans pour assainir le club.
