À l’aube d’un mercato hivernal crucial, Laurent Nicollin a pris la parole dans les colonnes de L’Équipe. Entre gestion de crise et perspectives d’avenir, Laurent Nicollin dresse un état des lieux sans détour de la situation héraultaise.
Finances : Le choc du stade et la réalité de la DNCG :
L’automne a été marqué par un traumatisme : la fin définitive du projet de stade Louis-Nicollin. Pour le Président, ce n’était pas un caprice, mais un outil vital qui aurait dû rapporter 10 à 15 M€ par an. Face à cet échec et à la baisse des droits TV, le club a dû s’adapter violemment.
Cependant, Laurent Nicollin se veut rassurant sur la santé immédiate du club. Le MHSC a « baissé la voilure » et a passé l’examen de la DNCG sans encombre. Contrairement aux rumeurs de faillite, il n’y a pas de trou de 20 millions à combler. Le message est clair : le club souffre comme les autres, mais il est géré et stable.
Mercato : Se renforcer sans brader l’ADN du club :
Le mercato de janvier ne sera pas une braderie, mais une opération chirurgicale. Laurent Nicollin travaille avec Zoumana Camara et Bruno Carotti sur un objectif précis : sortir du mois de janvier avec un effectif plus qualitatif.
Le plan est de se séparer de joueurs sur deux ou trois postes pour libérer de l’espace et recruter des renforts capables d’aider le groupe à jouer les premiers rôles. Surtout, le Président a verrouillé deux dossiers qui nous faisaient trembler : Becir Omeragic et Téji Savanier. Malgré les sollicitations, ils ne sont pas à vendre. Le club compte sur eux pour le sprint final.
Un tournant historique : L’ouverture du capital :
Également, le MHSC cherche officiellement des investisseurs. Après avoir cédé la section féminine à Crux Football, la famille Nicollin franchit une nouvelle étape en mandatant la banque d’affaires Case Cassiopea.
L’idée ? Ouvrir le capital pour aider le club à traverser cette période compliquée et repartir de l’avant. Laurent et Olivier Nicollin sont prêts à céder une partie de leurs parts, à condition de trouver un partenaire qui partage leur vision. Si aucune proposition sérieuse n’arrive, ils resteront seuls maîtres à bord, mais la porte est désormais grande ouverte à une nouvelle ère économique.



