Lors de sa première conférence de presse en tant qu’entraîneur du MHSC, Zoumana Camara a livré une vision ambitieuse mais lucide du chantier qui l’attend. Engagé jusqu’en 2027, l’ancien adjoint du PSG veut poser les bases d’un projet durable.
Un projet structuré au-delà de l’urgence
Nommé entraîneur du MHSC dans un contexte sportif tendu, Zoumana Camara a tenu à clarifier ses intentions :
Certes, la situation est compliquée, mais ça reste le Montpellier Hérault. En venant maintenant, je me dis que je gagne du temps et je prépare l’avenir. (Propos relayés par le Midi Libre).
Une manière pour lui d’inscrire son arrivée dans une stratégie de moyen terme, avec l’envie de “faire l’état des lieux de l’effectif pour préparer la et les saisons à venir.”
Pour mener à bien ce défi, Zoumana Camara ne vient pas seul. Il précise :
Je viens avec une personne, mon adjoint, Nicolas Damon, avec qui j’ai travaillé au Paris Saint-Germain. Une seconde interviendra de manière sporadique, pour être chef de la performance.
Sur les membres déjà en place, l’ancien défenseur insiste :
Le but est de garder des personnes qui sont en place et qui sont compétentes, d’apprendre à se connaître.
“J’ai besoin de découvrir les joueurs”, déclare Zoumana Camara
La volonté de bâtir sur le long terme transparait également dans ses choix de joueurs :
Évidemment, les choix que je ferai seront portés sur l’instant T et aussi l’avenir. J’ai besoin de faire le tour, découvrir les joueurs.
À propos de sa philosophie de jeu, Zoumana Camara préfère s’adapter aux réalités du terrain :
Tous les entraîneurs ont l’habitude de vous parler de possession, de beau jeu, le contre-pressing… Moi, la chose majeure qui me définit, c’est que je m’adapte. […] L’objectif est de retrouver de la combativité, de l’envie et surtout du plaisir.
Conscient de la gravité de la situation du club, il n’élude pas la question du maintien, tout en refusant d’y fixer son regard :
Je ne vais pas regarder le classement. D’abord, ce sont les joueurs, les comportements, retrouver du plaisir à se battre les uns pour les autres.
Interrogé sur la difficulté du défi qui l’attend, il confie un mélange de sentiments :
Un peu des deux (sourire). Mais l’excitation prend le pas. […] Il faut retrouver cette identité. La priorité est de retrouver un état d’esprit et que les supporters se retrouvent à travers ces valeurs.
Le nouveau coach ne veut pas être perçu comme une solution de court terme :
J’arrive avec mes idées, énormément d’envie. […] Mes choix seront faits avec les joueurs qui voudront être là et représenter le club dans un avenir proche.
Confronté à un vestiaire décrit comme difficile, l’ancien défenseur choisit une approche basée sur la communication :
Je n’oublie pas que j’ai été joueur, c’est une manière de les comprendre. […] Mon management sera participatif. »
Une stratégie qui tranche avec l’autoritarisme pur, et s’adapte aux attentes des nouvelles générations.
Enfin, l’hommage à Jean-Louis Gasset, son ancien mentor, est venu ponctuer cet échange inaugural :
Je lui ai passé un coup de fil hier soir pour prendre de ses nouvelles puis pour lui dire que je m’engageais à Montpellier. Il était très content.
Un respect réciproque teinté d’émotion, au regard de l’histoire commune entre le coach sortant, le club et ses figures historiques.
