[MHSC – CF63] Et un c** est venu tout gâcher

La fête aurait pu être très belle du côté de la Mosson, mais non… Suite à un jet de pétard par un individu isolé sur le gardien clermontois, la rencontre a été arrêtée définitivement tandis que le MHSC s’apprêtait à décrocher sa première victoire à domicile de la saison. Retour tout de même sur cette rencontre… 

On prend les mêmes et on recommence ?

Tout de rose vêtus, le MHSC reçoit Clermont pour ce premier match « d’Octobre rose ». Après deux bonnes situations offensives dès le début de match c’est Tamari qui amènera la première grosse occasion de but. Après avoir éliminé un clermontois, il manque sa passe pour Adams mais récupère la balle avec agilité pour transmettre à Khazri côté droit. La frappe du tunisien est déviée par un défenseur alors qu’elle semblait cadrée. Premier corner (7′). Montpellier aurait pu ouvrir le score mais ne lâche pas et récupère des bons ballons, haut sur le terrain.

Montpellier se fait peur cependant, après une relance plein axe de Lecomte c’est Clermont qui est pas loin d’ouvrir le score. La passe en retrait est taclée par Kouyaté, proche de concéder un penalty pour une main. La VAR ne signale rien.

Enfin un corner qui paie !

Sur le nouveau corner du MHSC, Teji trouve Tamari à l’entrée de la surface. Sa reprise du plat du pied ne semble pas très puissante, mais passe devant une forêt de jambes pour terminer dans le petit filet gauche (1-0, 17′).

La Paillade ouvre le score, et pour une fois, c’est elle qui met à profit un coup de pied arrêté. Secteur dans lequel jusque là, elle a plus encaissé que marqué.

Clermont réaliste, Montpellier ne lâche pas

Sur sa première frappe, Clermont va venir punir Montpellier pour son manque d’efficacité. Un mouvement côté gauche, conclut d’un centre en retrait et un plat du pied (1-1, 25’). Tout est à refaire. Montpellier ne s’endort pas et Teji met le feu pour te mobiliser son groupe. Tamari récupère cette ambition et met à nouveau le feu de son côté. Il crochète et se retrouve déséquilibré. PENALTY ! Même pas 2minute après le MHSC peut reprendre l’avantage. Teji s’empare d’un ballon, fixe Diaw…. et place son ballon côté droit (2-1, 31’).

Montpellier repasse devant. Et peut se féliciter de sa réaction rapide, après son faux pas amenant l’égalisation. Quel travail encore d’Al-Tamari. Décisif même s’il n’est pas buteur, c’est lui qui obtient le penalty après une initiative qui lui a permis un joli slalom dans la surface.

Omeragic sort sur blessure, nouveau tournant

Plus grave qu’un but encaissé qui lui se remonte, Becir Omeragic sort blessé en se tenant le bas du dos. Auteur de bonnes prestations, ce pépin ne lui fera pas perdre la cadence, en tout cas c’est ce que l’on souhaite. Remplacé par Christopher Jullien (41′), qui fait, lui, son retour… et pas loin de se faire mystifier sur son premier duel. Le crochet de l’attaquant le met dans le vent, et c’est Lecomte qui repousse son tir. Le deuxième ballon file lui hors cadre.

Il s’est passé quelque chose dans la défense , et ça se sent. L’action suivante est la bonne, pour Clermont qui égalise à nouveau (2-2, 45’). Quel sentiment de gâchis une nouvelle fois. Alors que les pailladins ont fait le plus dur à deux reprises, ils se retrouvent à nouveau à égalité, sur presque rien? Clermont n’a pas eu la moindre difficulté, et n’a rien inventé de magique. Comme s’il n’y avait aucune résistance…

Estève expulsé, Tamari encore en sauveur

Mener par deux fois pour se faire rejoindre… on pourrait presque dire que c’est une formalité pour le MHSC.
Les joueurs reviennent sur la pelouse, avec comme objectif de  re-re-faire leur avance. 47′  Adams est légèrement bousculé par Pelmard et s’écroule au sol. Presque surprenant mais pénalty pour le MHSC !! Le second de la rencontre. Montpellier peut s’estimer heureux car le contact semble plus léger que certains contacts subis par certains joueurs, depuis le début de la saison, sans suite favorable pour autant. Teji s’exécute et fusille Diaw, parti du bon côté pourtant. (3-2 47′)

53′ : Ascenceur émotionnel et stupeur à la Mosson : deuxième carton jaune pour Estève, synonyme de rouge. Après un duel loin du ballon, le clermontois s’effondre, visiblement retenu. Montpellier va devoir jouer près de 40 minutes à 10! Quel nouveau rebond défavorable après avoir réussi à reprendre l’avantage, pour la troisième fois.

S’en suit 20 minutes de jeu, qui paraîtront comme 3 années pour les supporters. Une marée clermontoise pressant la défense, Montpellier ne touche plus terre. Sur quelques occasions de contre, une passe trop peu puissante, ou une conduite de balle trop imprécise. Cela semble presque impossible de ramener les trois points. Et pourtant…Lancé par Fayad, Tamari se lance dans un sprint à la Usain Bolt depuis le milieu de terrain. Il remonte près de 50m, sur son dernier contact on pense à une perte de balle, mais le jordanien glisse un pointu qui trompe Diaw. Le stade explose, les joueurs sautent de joie! C’est juste fou (77′ 4-2).

Quel joueur, quel scénario, et quelle résistance du MHSC. Pour dire, même Mamadou Sakho, pourtant laissé sur le banc, et aux résultats plus ou moins controversés, livre une prestation de qualité. Les joueurs se transcendent et on se demande qu’est ce qui pourrait cette fois les stopper.

Et puis, du jamais vu…

Dans un match qui a retourné plus d’un estomac, il ne reste que les 6 dernières minutes de temps additionnel que l’arbitre a ajouté. Les gladiateurs pailladins ayant joué plus de 40 minutes en infériorité se tournent vers une victoire au combien galvanisante. Jusqu’à cette 91ème minute. Une détonation retenti, Diaw s’effondre. Un gros pétard vient d’exploser à ses pieds.

Les hommes en chemise sur le bord du terrain commencent à s’agiter, ça ne sent pas bon. Pas bon du tout. Un supporter remet en doute toute la prestation des acteurs, toute l’adrénaline de chaque supporter ayant traversé tout le spectre des émotions existantes pour un cerveau humain. Et lorsque le triomphe s’annonçait. MATCH ARRÊTÉ.

Le résultat ne tient plus qu’à une décision administrative. Un long process à venir, dans lequel tout nous permet de n’être que pessimiste. Il se pourrait certainement que cette victoire se transforme en défaite sur tapis vert. S’il restait que 3 minutes, il est difficile de prouver l’issue du match. Un but pourrait tout changer, même si ce n’est que du goal average. Probable que les instances se réfèrent alors au règlement. En 2016, lors du match entre Metz et Lyon, c’est ce qu’il s’était passé. Défaite sur tapis vert (3-0).

Honteux, rageant, lunaire, terrible, quelque soit l’adjectif. Cela vient sans doute compléter la ribambelle d’émotions traversées ce jour, pour terminer en tragédie. Le sort de ce match est désormais entre les doigts des instances de la ligue. Qui ne sont pas prises d’un amour fou pour le club, à cette heure.

En attendant le coup de guillotine…