Le MHSC traverse une période difficile à tous les niveaux. Relégable en Ligue 1 et confronté à des pertes financières pour la deuxième année consécutive, le club doit désormais composer avec la pression sportive et le regard vigilant des autorités financières.
Un déficit persistant malgré des revenus stables
Comme le révèle le média Sportune, le bilan financier du MHSC au 30 juin 2024 révèle une perte nette de 2,3 millions d’euros, presque identique à celle de la saison précédente (2,319 M€). Pourtant, le chiffre d’affaires du club a légèrement progressé, atteignant 49,5 M€, porté par une augmentation des droits TV (+3%) qui représentent la majeure partie des recettes (36,4 M€).
Cependant, la stagnation des revenus issus de la billetterie (1,9 M€) et du sponsoring (7,6 M€), combinée à des charges élevées (79,9 M€ dont 51,5 M€ pour la masse salariale), pèse lourdement sur l’équilibre économique. Le léger recul des recettes liées aux abonnements et à la billetterie souligne également une possible désaffection des supporters dans un contexte sportif morose.
Des transferts décisifs pour limiter les dégâts
Le club doit une grande partie de son équilibre financier aux bénéfices réalisés sur le marché des transferts. Les ventes d’Elye Wahi au RC Lens pour environ 30 M€ et de Stephy Mavididi à Leicester pour 7,5 M€ ont généré 37,7 M€ de revenus exceptionnels, atténuant l’impact du déficit.
Cependant, cette dépendance aux transactions de joueurs souligne une fragilité structurelle. Sans ces opérations, le déficit aurait été bien plus important, rendant la situation encore plus préoccupante à l’approche du contrôle de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG).
L’ombre d’une sanction plane pour le MHSC
La récente sévérité de la DNCG envers d’autres clubs, tels que Le Havre et l’Olympique Lyonnais, renforce la pression sur le MHSC.
Entre restrictions de recrutement et sanctions financières, les risques sont réels pour le club montpelliérain. Avec une 18ᵉ place en Ligue 1 après 11 journées, le MHSC devra non seulement redresser la barre sportivement, mais également convaincre les instances de sa capacité à stabiliser sa situation financière.