Formé au MHSC ou il n’a pas su percer chez les pros, Morgan Poaty a signé à Guingamp cet été afin de gagner en expérience et gagner du temps de jeu, lui qui sortait d’un prêt plutôt concluant du coté de l’ESTAC. Le natif de Rodez a accepté de répondre à nos questions
Quel meilleur souvenir gardes-tu au MHSC, que ce soit avec la réserve ou l’équipe professionnelle ?
Mon meilleur souvenir est d’un côté aussi mon pire souvenir. Ça reste ma première titularisation à Lyon dans ce stade rempli, malgré le carton rouge au bout de 7 minutes et la lourde défaite.
En septembre 2016, tu te fais exclure très sévèrement au bout de 7 minutes seulement face à Lyon. C’était ton premier match avec les pros, comment as-tu vécu ce moment et les semaines qui l’ont suivi ?
Ce moment a été très dur, je me rappelle d’être rentré dans le vestiaire et d’avoir appelé en FaceTime mon frère et mon père, leur disant “c’est pas possible j’ai envie de tout arrêter c’est un cauchemar”. Et en fait, les réactions du président, de mes coéquipiers et des supporter m’ont aidé dans cette période difficile J’en suis ressorti plus grand mais je dois avouer que ça n’a pas été facile du tout.
Tout a été très vite, je sors d’une grosse préparation avec l’équipe, je commence titulaire le premier match contre Dijon qu’on perd. De là, le coach a fait ses choix et j’ai décidé de partir en prêt pour répéter les matchs afin de me remplir et revenir plus fort à Montpellier.
Ce prêt à Troyes n’a pas été facile dans un premier temps, j’ai mis un peu de temps à enchaîné les matchs, ma famille était loin (mon frère et mon père vivait avec moi à Montpellier), il faisait très froid, il fallait qu’il y ait ce temps d’adaptation. J’ai vraiment beaucoup appris et j’ai grandi. On a failli monter en ligue 1, on se fais éliminé (aux play-offs) contre Lens à Troyes.Je n’ai aucun regret car je suis parti à Troyes, j’ai joué on a failli monter et aujourd’hui je suis à Guingamp, un club ambitieux et je joue aussi. Après bien sûr que j’aurais tellement aimé jouer à la Mosson, enchaîner les matchs mais c’est comme ça. Peut-être qu’un jour j’y jouerais et ce jour là je serais prêt à enchaîner et être performant.
Je sentais que le coach ne comptait pas plus que ça sur moi, et j’étais arrivé à un âge où il me fallait du temps de jeu, un nouveau challenge, un niveau défi et sortir de mon confort. Même si ça ne marchait pas je devais essayer et montrer de quoi j’étais capable. Et grâce au président de Montpellier que je remercie énormément, tout ça a été possible, même mon départ pour Guingamp qui s’est fait assez facilement.Aujourd’hui je joue, je suis épanoui j’ai eu ma petite période d’adaptation aussi mais je commence me faire à la Bretagne. Il pleut tous les jours mais je commence à m’y faire, et il y a mon père qui est chez moi donc c’est top pour moi.
Oui, un jour j’espère revenir à Montpellier et jouer dans ce club et cette ville que j’aime beaucoup.
Je souhaite tout simplement remercier la famille en général pour ce qu’ils ont fait, et pour ma famille et moi m’avoir donné mon premier contrat pro et m’avoir aidé. J’ai une pensée pour Loulou.