Que devient-il ?

[MHSC-PSG] Que devient-il ? Laurent Robert

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En déplacement à l’Abbé-Deschamps, le MHSC qui s’est imposé face à Auxerre (2-0), compte désormais cinq points d’avance sur le premier relégable. Christopher Jullien délivre une transversale téléguidée vers le côté gauche de la surface auxerroise, où se trouve Stephy Mavididi. L’Anglais gagne son duel et s’amuse avec son défenseur, tout en puissance, avant d’enrouler fort sous la barre de Ionut Radu. Montpellier creuse ensuite l’écart en contre sur un service en profondeur de Khalil Fayad pour Mavididi, qui trompe Radu d’un piqué bien senti. Après cette victoire ô combien importante, le MHSC reçoit un PSG mal en point à la Mosson pour le compte de la vingt-et-unième journée de championnat. L’occasion rêvée découvrir ce qu’est devenu l’ex-international français, Laurent Robert.

Ses débuts professionnels avec le MHSC

Né sur l’île de La Réunion, le jeune Laurent effectue ses premiers pas de footballeur au sein du club de l’US Bénédictine à Saint-Benoît. À seulement l’âge de 16 ans, le jeune attaquant intègre le centre de formation du MHSC. Il signe son premier contrat professionnel en 1994 et sera lancé dans le grand bain par un certain Gérard Gilli.

Je garde un excellent souvenir de ma formation ici. Ça été une très belle expérience. J’ai quitté mon île natale avec l’objectif de réussir dans ce milieu, c’était ma passion et ça l’est toujours. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour y arriver avec beaucoup de travail, de sacrifices. Je me souviens du jour où j’ai signé pro comme si c’était hier. J’étais l’homme le plus heureux du monde.

 

En 149 matchs sous les couleurs orange bleu, le Réunionnais a marqué de son empreinte l’histoire du MHSC. Ailier gauche aussi bon centreur que finisseur, il fut l’un des attaquants les plus complets de sa génération. Sa patte gauche est dans toutes les mémoires des supporters montpelliérains. Son entente avec Gravelaine et Delaye lors de son ultime saison au club également. Il fait d’ailleurs partie des cinq joueurs formés au club devenus internationaux français avec notamment Pascal Baills et Laurent Blanc.

Au PSG avec Ronaldinho !

Après cinq saisons à Montpellier, le joueur qui se met régulièrement en évidence par sa redoutable frappe du pied gauche, signe au PSG en 1999. Le début d’une belle aventure. Après cinq saisons passées à Montpellier et alors que bon nombre de clubs lui font les yeux doux, Laurent Robert choisit de s’engager pour un PSG en pleine reconstruction qui a lutté pour le maintien la saison précédente. L’attaquant français s’affirme rapidement comme l’élément offensif le plus en vue de l’équipe Parisienne.

Son début de saison tonitruant lui permet de connaître sa première sélection en équipe de France. Sa patte gauche tout à la fois précise et puissante contribue grandement à la belle saison effectuée par le club de la capitale qui obtient une qualification directe en Ligue des Champions.

La saison suivante, alors que le club a effectué un recrutement conséquent en vue de son retour en Ligue des Champions, c’est bel et bien Robert par ses buts et passes décisives qui permet au PSG de tenir son rang en championnat et en coupe d’Europe. Lors du match remporté au Parc des Princes face aux Norvégiens de Rosenborg sur le score de 7-2, il réalise une prestation époustouflante en étant impliqué sur six des sept buts inscrits par le PSG !

L’arrivée de Luis Fernandez sur le banc Parisien aura de fâcheuses conséquences pour Laurent Robert. Abonné au banc de touche et comprenant que cet état de fait a peu de chances d’évoluer positivement avec Luis, l’attaquant Parisien demande son transfert.

Sans surprise, il quitte le club au cours de l’intersaison suivante malgré 4 buts inscrits lors de la coupe Intertoto qui permet au club parisien de se qualifier pour la coupe UEFA.

En 2001, le Réunionnais débarque à Newcastle contre un chèque de 120 millions de francs ! Dans le nord de l’Angleterre, il devient rapidement un des chouchous du public de Saint James Park et réalise trois belles saisons sous la houlette de Bobby Robson. Mais le remplacement de ce dernier par Graeme Souness le poussera vers la sortie à l’issue de la saison 2004/2005.

Je me suis régalé. J’ai voulu découvrir d’autres horizons, d’autres footballs aussi car le foot français, n’est pas le foot anglais, espagnol ou portugais et j’ai eu cette chance là de pouvoir voyage avec ma famille qui m’a toujours suivie.

S’ensuivront des passages sans relief dans les clubs de Portsmouth, Benfica, Levante, Derby county, Toronto et Larissa.
A l’été 2009, Laurent effectue un retour en catimini au PSG en s’entrainant avec l’équipe réserve et en proposant gratuitement ses services à Antoine Kombouaré pour renforcer l’équipe professionnel. Sans réponse favorable du coach Parisien et se retrouvant sans club, il mettra fin à sa carrière professionnelle.

Que devient-il ?

Très marqué par son expérience montpelliéraine, Laurent Robert fait son retour au MHSC en 2015 pour s’occuper des attaquants du centre de formation. L’ex-international est en charge des attaquants du centre de formation (U17, U19, équipe réserve) ainsi que des attaquantes de la section féminine du club.

Il y a trois ans, j’ai été voir le président Louis Nicollin et je lui ai proposé ce projet de revenir au club pour m’occuper des attaquants au Centre de Formation. Il en a parlé à Laurent Nicollin et Henri Stambouli et cela s’est concrétisé.

En 2020, Laurent Robert met fin à sa collaboration avec le club de la Paillade. Avec un DES en poche, l’ancien attaquant peu coacher une équipe de National 2.

« Toujours, lorsqu’on a le foot dans le sang, et qu’on est un passionné comme je le suis. Après ma carrière de footballeur, j’avais eu de la chance de voir mon projet d’entraîneur spécifique des attaquants être validé par le président « Loulou » Nicollin en 2015. Cela m’a permis de passer mes diplômes d’entraîneur. Aujourd’hui, avec mon DES (diplôme d’État supérieur), j’ai le droit de coacher jusqu’en National 2.

Toujours installé à Montpellier, Laurent Robert est actuellement en quête d’un nouveau projet sportif.

Je reste en quête d’un vrai projet, en tant qu’entraîneur adjoint au sein d’un staff pro, pour acquérir plus d’expérience, si jamais j’avais la chance d’aller au BEPF (brevet d’entraîneur professionnel de football). Tout le monde sait que je suis disponible, et connaît mon ambition. Quand on a goûté au niveau international, on ne peut pas entraîner une DH. Je reste en phase avec la carrière rêvée de footballeur que j’ai pu accomplir, et dont j’en suis fier. En attendant, je ne me prends pas la tête. Je profite de la vie, de ma famille, de mes garçons.

Celui dont la patte gauche a marqué toute une génération de supporters pailladins rêve secrètement d’entraîner un jour, le MHSC !

C’est vrai que Montpellier, ce serait vraiment un rêve.

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