Que devient-il ?

[MHSC-SB29] Que devient-il ? Gérard Bernardet

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Le come back, deux ans plus tard ! Après avoir quitté Montpellier en 2021 au bout de quatre saisons réussies, Michel Der Zakarian a fait son retour sur les bords de la Mosson. Quinzième avec seulement deux points d’avance sur la zone de relégation, le MHSC a perdu cinq de ses six derniers matchs de Ligue 1 pour une seule victoire. « MDZ » a donc été nommé à la tête de l’équipe première avec pour objectif de retrouver l’Esprit Paillade qui fait la force du MHSC. Les hommes du nouveau coach héraultais reçoivent le Stade Brestois dans le cadre de la vingt-troisième journée de Ligue 1 Uber Eats. Ce duel de la peur entre ces deux équipes en manque de confiance est pour nous l’occasion de vous donner des nouvelles d’un joueur phare des années 80 ayant évolué sous les couleurs de ces deux équipes : Gérard Bernardet.

16 ans et déjà pro !

Gérard Bernardet voit le jour en 1957 à Mostaganem en Algérie. Arrivé très tôt en France, c’est dans le Morbihan que le jeune Gérard découvrira le football à l’âge de six ans au CEP Lorient. Au sein du club, le jeune milieu de terrain va monter les échelons étape par étape. Sans jamais être surclassé mais avec toujours un rôle très important. À seulement l’âge de 16 ans et sur la demande de Jean Vincent, Gérard Bernardet intègre l’effectif professionnel du FC Lorient en deuxième division. Dans la continuité de son arrivée chez les Merlus il dispute ses premières minutes durant la saison 73/74 tout en ayant la joie d’inscrire ses deux premiers buts en professionnel ! Meneur de jeu très technique, Gérard Bernardet deviendra à 18 ans un titulaire indiscutable chez les Merlus en prenant part à la quasi-totalité des matchs de son équipe. Fort d’une solide réputation en D2, Gérard Bernardet quitte son club formateur pour s’engager avec l’AS Cannes en 1977.

Peu de temps après son arrivée sur la côte d’Azur, Gérard s’impose rapidement comme un titulaire indiscutable sous ses nouvelles couleurs en devenant le meilleur buteur du club dès sa première saison avec douze buts. Auteur de trois saisons pleines à Cannes, les performances du jeune Bernardet lui ouvrent les portes de l’élite du football français. En 1981, il s’engage avec Valenciennes. Rapide, puissant et très fin techniquement, Gérard Bernardet apporte une réelle plus-value à l’effectif Valenciennois où ses qualités de percussion et d’élimination en un-contre-un sont venues élargir la palette offensive du club. Pour son premier exercice au plus haut niveau français, le joueur français va faire partie des grands artisans du maintien obtenu par VA cette saison-là.

Pendant l’été 1981, le numéro 10 de poche signe au Stade Brestois fraîchement promu en D1. Après 2 saisons dans la peau d’un titulaire et un honorable parcours en Coupe de France (1982-1983), Gérard Bernardet quitte finalement le club pour s’engager avec le FC Mulhouse en D2 ! Après une première saison moyenne sur un plan collectif, l’arrivée de Raymond Domenech comme entraîneur-joueur lors de l’intersaison 1984 donnera un nouveau souffle à Mulhouse. Le club alsacien profitera en effet, de l’euphorie du début de carrière en tant que coach de l’ancien joueur de Lyon. Bernardet et ses coéquipiers lutteront toute la saison 84/85 avec Le Havre et Rennes pour acquérir la première place du groupe A synonyme de montée en D1. Les hommes de Raymond Domenech ne parviendront finalement pas à accéder à la D1 à l’issue de cette saison. En 1985 Gérard fait son retour au Stade Brestois où il retrouvera un effectif plus compétitif que lors de son premier passage en Bretagne. Malgré les arrivées combinées de Vincent Guérin, Maurice Bouquet ou encore Paul Le Guen, le Stade Brestois luttera toute la saison 85/86 pour valider son maintien dans l’élite. Dans la force de l’âge et après avoir notamment goûté à la première division avec ses précédents clubs, Gérard Bernardet fait le choix surprenant de signer à Montpellier en D2.

Champion de D2 avec Montpellier !

Désireux de retrouver rapidement la D1, Louis Nicollin recrutera en plus de Bernardet, Jean-Claude Lemoult, Jean-Marc Furlan et Roger Milla pour ne citer qu’eux ! Champion de D2 à l’issue de la saison 86/87, Gérard formera aux côtés  Laurent Blanc et Roger Milla un incroyable trident offensif. La saison suivante Gérard verra arriver dans l’Hérault, des joueurs confirmés comme Albert Rust, Jean-François Larios, Thierry Laurey, Christian Perez et Julio César. Fidèle à lui-même, Bernardet disputera l’intégralité des rencontres de cette saison 87/88 avec à la clé pour le MHSC, une surprenante troisième place et une qualification européenne !

La saison 88/89 verra l’ancien brestois faire parti de l’effectif de Montpellier mais n’ira pas jusqu’au bout du championnat puisqu’au mois de mars 1989, il s’engagera en faveur de l’Olympique de Marseille. Mais avant de quitter l’Hérault il aura encore été une pièce maîtresse du MHSC en disputant 31 matchs pour six buts en D1. Bernardet aura également eu la grande joie de disputer la seule campagne européenne de sa carrière avec Montpellier en jouant le premier tour de la coupe UEFA 88/89.

Gérard Bernardet débarque à l’OM pour franchir un nouveau pallier sur la scène nationale. Aux côtés de Klaus Allofs, Abdoulaye Diallo et Jean-Pierre Papin, l’ancien montpelliérain peine à se faire une place au sein du onze phocéen. Mais finalement avec seulement cinq matchs disputés jusqu’à la fin du championnat 88/89, son nom sera associé avec ceux de tous ses coéquipiers au titre de champion de France conquis par l’OM. Gérard débutera bien la saison 89/90 avec Marseille mais les arrivées de Chris Waddle et Enzo Francescoli l’empêcheront d’engranger un temps de jeu conséquent. C’est ainsi qu’à la fin du mois de septembre 1989 il décide de quitter la Canebière après avoir disputé trois dernières rencontres sous les couleurs de l’OM. En dépit de son départ, ses trois derniers matchs lui vaudront d’inscrire un second titre de champion de France à son palmarès avec l’Olympique de Marseille.

Pour finir la saison 89/90 Bernardet s’engagera avec le SC Toulon où il rejoindra un groupe de joueurs expérimentés comme Luigi Alfano, Jean-Louis Bérenguier, Bernard Casoni ou encore Peter Bosz. En novembre 1990, le milieu de terrain français décide de quitter le Var et signe au Nîmes Olympique. Après sept ans d’absence, Gérard permet au NO de retrouver l’élite du football français. Les deux saisons suivantes sont beaucoup plus délicates pour l’ancien marseillais. Abonné au banc de touche après des changements d’entraîneurs successif, Bernardet comprend qu’à 35 ans cet état de fait a peu de chances d’évoluer positivement. Il décide donc de raccrocher les crampons à l’issue de la saison 92/93 qui verra notamment les Crocodiles être relégués en D2.

Que devient-il ?

Après la fin de sa carrière, Gérard Bernardet retournera à Montpellier pour s’occuper de la formation des jeunes tout en jouant de 1993 à 1996 pour la GS Marcel Nicollin-Montpellier, club corporatif appartenant à Louis Nicollin. Au début des années 2000, il deviendra entraîneur-adjoint de l’équipe première du MHSC successivement sous les ordres de Jean-Louis Gasset jusqu’en Novembre 1999 et Michel Mézy jusqu’en Novembre 2002.

Ce sera en compagnie de Pascal Baills et Ghislain Printant que Gérard Bernardet aura la lourde tâche de succéder à Mézy et surtout à maintenir le MHSC en D1. Finalement le trio d’entraîneurs réussira à obtenir le maintien du club dans l’élite. Et pour fêter ce miracle Bernardet effectuera le trajet Montpellier-Lourdes à vélo à l’issue de cette saison. Soit plus de  412 kilomètres !

Le jeune entraîneur sera maintenu à son poste par Louis Nicollin pour la saison 2003/2004 mais ne pourra aller jusqu’au bout de cet exercice suite au mauvais résultats du club. La saison suivante, Bernardet s’engage avec l’AS Cannes qui évolue en National. Il restera sur la Côte d’Azur deux saisons mais sans parvenir à atteindre la Ligue 2.

L’ancien milieu de terrain fera son retour à Montpellier pour prendre en main les moins de 17 ans du club, poste qu’il occupera jusqu’en 2013. De 2013 à 2015 il sera l’un des adjoints de René Girard au LOSC.

En 2016 il suivra René Girard au FC Nantes. Puis au Wydad de Casablanca, au Maroc en 2018.

En janvier 2020, toujours dans le rôle d’entraîneur adjoint. Gérard Bernardet s’engage au Paris FC avec René Girard. En juin 2021, le club se sépare de son duo d’entraîneurs au terme d’une saison achevée sur une honorable cinquième place de Ligue 2 et un échec en matches de barrages d’accession à la Ligue 1.

Depuis Gérard Bernardet est toujours dans l’attente d’un nouveau projet sportif avec ou sans René Girard !

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