Brest qui n’avait encaissé que 2 buts en 5 matchs aura mis… 15 minutes pour en encaisser autant. Pour le premier match de son retour plus de 2 ans après , le « nouvel-ancien » entraineur Michel Der Zakarian, permettra-t-il au MHSC de décrocher son premier succès à la Mosson, en 2023?
En tout cas, on ne pouvait pas rêver de meilleur retour pour lui. Symbolique, en fin de match l’Armata et la Butte, délocalisés, scanderont déjà des « Michel, Michel… » qui font sourire.
Aucune magie, juste beaucoup d’efforts, qui sont justement récompensés. Si on juge sans recul, on tendrait à penser que Michel Der Zakarian connaît la formule magique pour s’adresser à des montpelliérains qu’il faut bouger pour pouvoir les admirer.
Der Zak ramène la gnaque
Avec son 11ème but dans le premier quart d’heure, aucune équipe ne fait mieux que le MHSC dans ce domaine.
De la volonté c’est ce qu’on voulait voir : les supporters et le public le savent, ce qu’il manque à Montpellier depuis plusieurs moi, c’est de l’envie, de la détermination. Les cris de MDZ sont peut être le fruit de cette réussite : dès lors que les joueurs relâchent l’arménien les replace en criant. Ce qu’il aura manqué avec Pitau ou encore avant ODO, donnant lieu à de la paresse.
Montpellier sous mdz c’est la gestapo
— Der Zouk 🤨 (@Der_Zouk) February 12, 2023
Le lien entre les efforts et la chance
Comme on le disait, une détermination, dès le départ ça paie. 3ème minute, sur une bonne passe en profondeur, Maouassa se projetait vers l’avant, lui qui peut utiliser ses capacités à son nouveau poste. Centre fort en direction de Wahi, ballon dévié par Herelle dans le but (0-1 3′).
Montpellier met toujours de la volonté, et le jeu leur rend : nouvelle preuve sur ce pressing collectif initié à la 10′. Le résultat : une récupération de balle et l’obtention d’un corner. Juste après Wahi obtenait un pénalty. Brest était submergé par la détermination du MHSC. Et c’est presque une première, face à une équipe qui n’a toujours pas gagné en 2023, à domicile. Montpellier pousse et Montpellier obtient. On le sait, il existe un lien mystérieux entre efforts et chance. Et quelle intensité aura imposé le MHSC. Pourtant Brest avait l’opportunité de revenir, et meme était à deux doigts d’égaliser. Herelle manquait de se faire pardonner d’une tête qui rasait le poteau droit, suite à un corner brestois (1-0, 16′).
Sur l’action suivante, c’est ce même et peu en jambes Herelle, qui poussait Wahi dans le dos. Penalty sifflé….. avant quelques frissons pour un hors-jeu potentiel. Penalty confirmé, et penalty expédié (17′ 2-0). Après 17 minutes, le MHSC était déjà devant de deux buts.
Et le club ne semble pas avoir envie de s’en arrêter là ! Un missile des 25 mètres du maestro Teji s’écrasait sur le poteau. Puis un tir de Nordin qui passait juste à côté. Juste avant la mi-temps, Nordin d’une frappe mettait à contribution le gardien brestois, à deux doigts de laisser Maouassa conclure le troisième but (45′ 2-0).
Maouassa ailier : un pari « banco »
A l’origine de l’ouverture du score prématurée, Maouassa aura été dans beaucoup des bons coups offensifs montpelliérain. Lui qui était auparavant positionné en latéral, avait su montrer des facultés offensives. Là où on cherchait plus celles défensives. La prestation du jour en est-elle l’illustration ? Juste avant la mi-temps, le néo ailier était tout proche de conclure en « tap-in » un tir repoussé par Bizot.
Faitout MAOUASSA A MIS UN SOMBRERO mama mais qu'est-ce que je regarde encore
— Sazee (@Sazee34) February 12, 2023
De la projection, sur les cotés et vers l’avant. Voilà ce qu’il manquait au jeu du MHSC, parfois trop concentré autour de son leader Teji Savanier. La patte Der Zak et cette décision inédite porte ses fruits. De l’autre côté même Falaye Sacko surprend et régale.
Teji capitaine exemplaire
Sans oublier, et c’est peut-être par là que nous aurions du commencer : l’immense match du capitaine Teji Savanier, qui a confirmé son très bon match, ponctué de rush solitaires dont lui seul a le secret, d’ouvertures limpides et d’une volonté d’un meneur qui n’aura jamais baissé les bras.
Auteur d’un but sur penalty, d’une frappe limpide sur le poteau qui aurait donné un golazo, tout comme ce coup franc des 35 mètres, impossible à capter pour Bizot. L’artisan de la réussite montpelliéraine défend avec fierté les couleurs qu’il porte. Teji Amuse, et régale un public, comme le Messi du Sud. A deux doigts d’inscrire un ou deux buts légendaires, malheureusement repoussés in-extremis. A la 80ème, suite à un contact, ou suite à un trop grand danger de le perdre il sortira sous les ovations du public.
Si ce n’était que ça!
Avec un match plutôt bien lancé, et la mentalité Der Zak c’est ce qu’on pouvait penser. Si on vous dit qu’Elye Wahi marquait le 3-0, 5 minutes après la reprise, vous le croyez ? Et bien ce n’est pas une blague. Sur un énième débordement d’un Nordin très en jambe, Maouassa s’arrachait (encore) pour dévier le ballon, à l’entrée de la surface. Un ballon en profondeur pour Wahi, qui tirait en pivot du gauche. Frappe qui passe entre les jambes, ou plutôt en dessous, d’un gardien sorti à l’abordage. (3-0 , 51′). 8ème but de la saison, pour Wahi, qui égale Savanier au statut de co-meilleur buteur.
Elye Wahi sur sa reprise en pivot du gauche (3-0, 51′).
A 3-0 les commentateurs rapportaient la consigne de Der Zakarian : « Ne surtout pas reculer, et tomber dans le défaut du bloc bas (comme face à Paris) ».
Montpellier subit pourtant quelques occasions : deux ballons hors cadre qui aurait pu relancer le match. Mais la cohésion et la solidité mettent la pression à Brest, incapables de cadrer des ballons pourtant pas si difficiles.
La consigne : ne jamais s’arrêter d’avancer
Quiconque a lu le « manuel du football pour les nuls » ou bien un équivalent, saura que la meilleure manière de laisser des chances à l’adversaire de marquer, c’est de reculer.
Nous l’avons vécu pendant de longs mois. Offrant la moindre opportunité de relance nous valant le surnom de « FC relance ».
Traditionnel signe d’un manque de confiance, le MHSC avait cette capacité, une fois avoir fait sauté le verrou, de reculer. Et de provoquer des déceptions en chaîne. La seule différence aujourd’hui, soulignée par les commentateurs d’Amazon Prime, aura été de ne jamais arrêter de presser, et d’avancer. Nous étions plus proche du 4-0 que du 3-1. Et naturellement, cela redonne des espoirs. Beaucoup d’espoirs. On ne juge pas une équipe sur un match, qui plus est face à un « mal-classé ». Mais en seul match, Michel Der Zakarian a su faire des miracles de l’effectif du MHSC. Qui rencontrait toutes les peines du monde face à Nantes. Et qui est en train de coller un 10-0 à Brest en deux matchs.