Qu’elle fait du bien celle-ci ! Hier, le MHSC s’est imposé 3-0 face au Stade Brestois, et avec la manière. Pour aborder cette rencontre, qui marquait le retour de Michel Der Zakarian sur le banc montpelliérain, @SpahicKing a répondu à toutes nos questions sans filtre.
Le MHSC retrouve enfin la victoire après une période compliquée. Quel est ton regard sur cette rencontre ?
Une rencontre parfaitement maîtrisée. Nous n’avons jamais laissé la moindre chance à Brest de revenir dans le match. Je crois que je n’avais jamais été aussi serein à la mi-temps d’un match cette saison. Implication de tous les joueurs, efficacité maximale, un dimanche après-midi comme on en a trop peu vécu depuis 2 ans. Sur les joueurs, à l’exception de la prestation XXL de Téji, j’ai bien aimé nos latéraux qui ont été très sérieux et ont réussi à combiner avec nos offensifs. Dur de trouver un flop sur ce match tant la prestation d’ensemble fut consistante.
Emmené par un Téji Savanier des grands jours, tous les pailladins étaient impliqués, titulaires comme remplaçants. Déjà l’effet « Der Zak » ?
Sur les réseaux, comme dans la vie, les gens ont tendance à vite brûler ceux qu’ils ont adorés la semaine précédente, donc je resterai prudent sur « l’effet Der Zak ». Cela demande confirmation, ce que cette équipe n’a jamais su faire jusqu’à présent. Maintenant, il serait idiot de nier que quelque chose s’est passé sur la pelouse aujourd’hui… et que Der Zak n’y est probablement pas étranger. Si on conserve cet état d’esprit et cette rigueur, nous serons en Ligue 1 l’an prochain.
Justement, es-tu satisfait des différents choix qui ont été pris la direction, à savoir écarter Romain Pitau pour prendre Michel Der Zakarian ?
Le départ de Pitau était inévitable. Mais il n’aurait pas dû être confirmé suite à ses 4 premiers matchs sans âme et surtout sans direction précise. Avec tout le respect pour R. Pitau/F. Mendy, le football ne se réduit pas à sortir « ses couilles » et je ne comprends pas que nous n’ayons pas su profiter de la Coupe du Monde pour repartir sur un nouvel entraîneur et un nouveau staff.
Sur l’arrivée de MDZ : En 2021, je faisais partie de ceux qui pensaient que le cycle de MDZ touchait à sa fin et qu’il fallait partir sur une nouvelle ère. Et même si la suite m’a donné tort, je pense toujours aujourd’hui que son départ était la bonne chose à faire. Son retour sur le banc symbolise encore une fois l’entre-soi Pailladin mais est probablement la solution la plus pragmatique dans l’optique du maintien. Dans ce contexte, je n’aurais plus la même exigence envers Michel sinon celle de nous sauver. Ce qui me satisfera amplement pour cette fin de saison.
Que faut-il au MHSC pour obtenir ce maintien qui est l’unique objectif de la saison ?
On l’a vu avec le match contre Brest, il faut en premier lieu de la cohérence dans les actions que les joueurs vont dérouler sur la pelouse. Le pressing n’a aucun intérêt si il est désordonné et c’est ce qu’on avait tendance à faire trop souvent.
Une direction tactique claire, une cohérence collective dans les actions et une rigueur a toute épreuve nous permettront de nous en sortir. J’ai confiance en MDZ sur ces points là, mais ce sont les joueurs qui devront le traduire sur le terrain. A lui de les embarquer, à eux de prouver qu’ils sont de vrais joueurs le Ligue 1.
Montpellier se déplace à Troyes dimanche prochain. Qu’attends-tu de cette rencontre ?
Même si j’ai envie de me laisser griser par le match du jour, comptablement parlant, ramener un point serait déjà bien. J’attends de la discipline et de la continuité dans la performance pour créer une dynamique. J’espère aussi que MDZ conservera l’ambition de la défense à 4 (je suis encore traumatisé du 5-3-2 insipide qu’on a trop longtemps utilisé sous MDZ à l’extérieur).
On a une série de matchs à notre portée, c’est maintenant qu’on peut sortir la tête de l’eau.
Enfin, y’a t-il sujet que l’on n’a pas abordé et sur lequel tu voudrais t’exprimer sans filtre ?
Je suis sur Twitter depuis 18 mois seulement mais je remarque un niveau de colère et de critiques envers le club et Laurent Nicollin souvent démesurées par rapport à la réalité de ce qu’est le MHSC depuis 15 ans.
J’ai 34 ans, mes premiers souvenirs remontent à la fin des années 90 : le 5-4 contre l’OM, Les Nantais et la descente de 2000 puis celle de 2004. C’était une époque où on vendait nos meilleurs joueurs à l’équipe d’en face 2h avant le match dans le couloir ! (Cf : Transfert de Maoulida à Rennes). Les années Ligue 2, le CSC de Carotti etc etc. Dans ces années-là, la passion est mise à rude épreuve et l’adolescent que j’étais n’en menait pas large sur son club.
Depuis 2009, on a vécu la remontée, l’UEFA, une finale de Coupe de la Ligue, le titre, la Ligue des Champions et presque 15 années de Ligue 1 consécutives. Alors oui, nos deux dernières années ont été dures, mais à l’échelle de l’histoire du club, je les accepte sans problème et je me réjouis d’être toujours là quand tant d’autres clubs n’ont rien vécu. Le MHSC, c’est des hauts (rares) et des bas (souvent), mais c’est le lot de tous les « petits » clubs de L1.
Pour rien au monde je ne souhaiterais voir débarquer un obscur investisseur étranger. Loulou a réussi des choses extraordinaires et nous a aussi amené de nombreuses fois au bord du précipice, Laurent en fera de même. Je chéris leurs imperfections car elle représentent ce que nous sommes, des humains.
Un grand merci à @SpahicKing d’avoir répondu à toutes nos questions sans filtre. Si vous souhaitez être le prochain ou la prochaine interviewé(e), n’hésitez pas à nous contacter !
