[ESTAC-MHSC] Que devient-il ? Cédric Barbosa

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L’effet MDZ. On respire mieux du côté de la Paillade ! Après une semaine marquée par la reprise des joutes européennes, le feuilleton préféré des Français, loin devant tous les autres, est de retour. La Ligue 1 reprend ses droits ce week-end et il était temps de retrouver les frissons cette compétition ! Dans le dur ces dernières semaines, le MHSC s’est bien repris pour infliger à Brest sa première défaite depuis le 1er janvier (3-0). C’est donc avec un Esprit Paillade retrouvé que le MHSC s’apprête à affronter l’ESTAC dans le cadre de la vingt-quatrième journée de Ligue 1 Uber Eats. Cette rencontre est pour nous l’occasion de découvrir ce que devient Cédric Barbosa, joueur emblématique de notre championnat.

Lancé par Alès et révélé au MHSC !

Cédric Barbosa voit le jour en 1976 à Aubenas en Ardèche. Le jeune Cédric effectue ses premiers pas de footballeur en herbe au début des années 80, dans sa région natale. Très vite, ce jeune milieu de terrain talentueux est repéré par l’Olympique d’Alès, qu’il n’hésitera pas à rejoindre. Au sein du club gardois, Cédric va monter les échelons étape par étape. Sans jamais être surclassé mais avec toujours un rôle très important. À seulement l’âge de 18 ans et sur la demande de José Pasqualetti, Barbosa intègre l’effectif professionnel de l’OAC en deuxième division. Dans la continuité de son arrivée dans le Gard il dispute ses premières minutes durant la saison 94/95 tout en ayant la joie d’inscrire son premier but en professionnel ! Meneur de jeu très polyvalent, Cédric Barbosa disputera la bagatelle de 17 matchs pour sa première saison en pro. La saison suivante et avec seulement 11 petits matchs au compteur, c’est depuis le banc de touche que le jeune milieu français assistera à la relégation de l’Olympique d’Alès en National. Durant l’été 1996, Cédric Barbosa décide de rester dans son club formateur pour l’aider à retrouver la deuxième division. Celui que l’on surnomme « Barboz » deviendra à 20 ans, un titulaire indiscutable à Alès en prenant part à la quasi-totalité des matchs de son équipe. Il ne pourra cependant pas empêcher une nouvelle relégation en fin saison, synonyme de perte de statut professionnel pour le club gardois. Fort d’une solide réputation acquise en D2 puis en National, Cédric Barbosa quitte son club formateur pour s’engager avec le MHSC en 1997.

Pourvoyeur de jeunes talents, le MHSC enregistre dans ses rangs, l’arrivée du jeune et talentueux Cédric Barbosa à l’été 97. Sur les bords de la Mosson, le milieu polyvalent découvre l’élite du football français et côtoie pour sa première saison, des joueurs tels que Bruno Martini, Pascal Baills, Thierry Laurey, Franck Sauzée et Laurent Robert ! La première saison de Barboz dans l’Hérault est synonyme d’adaptation. Sous la houlette de Michel Mézy, il devra se contenter d’un temps de jeu famélique en raison d’une forte concurrence dans l’entre jeu montpelliérain. L’arrivée de Jean-Louis Gasset au mois de novembre 98, permettra au jeune Barbosa d’engranger un temps de jeu conséquent. Pour sa deuxième saison dans l’élite, Cédric sera l’un des grands artisans de la qualification du MHSC pour la Coupe Intertoto. La saison suivante voit Barbosa s’imposer rapidement comme un titulaire indiscutable de l’effectif montpelliérain. le MHSC se hissera en finale de la Coupe Intertoto.

Le 24 août 1999, le MHSC de Jean-Louis Gasset remportera cette finale au dépend d’Hambourg. Après avoir fait 1-1 au match aller à la Mosson, les pailladins allaient obtenir le même résultat en Allemagne et remportaient le trophée aux pénaltys ! En dépit de mauvais résultats en championnat et malgré le retour de Michel Mézy sur le banc du MHSC, le club ne parviendra pas à se maintenir en première division à l’issue de cette saison. À l’image de Rudy Riou et Bill Tchato, Cédric Barbosa est désormais considéré comme un pion essentiel de l’effectif héraultais. Les hommes de Michel Mézy obtiendront rapidement leur accession en première division. Fidèle à lui-même, Cédric Barbosa disputera 31 matchs et permettra au MHSC, fraîchement promu, de se maintenir dans l’élite.

La saison suivante sera beaucoup délicate sur un plan collectif. Gérard Bernardet en compagnie de Pascal Baills et Ghislain Printant, a la lourde tâche de succéder à Mézy et surtout à maintenir le MHSC en première division. Finalement le trio d’entraîneurs réussira à obtenir le maintien du club dans l’élite dont Cédric Barbosa sera l’un des grands artisans. Après six très belles années au MHSC et plus de 170 matchs sous les couleurs orange et bleu, Cédric Barbosa s’engage en faveur du Stade Rennais en 2003. Le joueur garde un souvenir impérissable de son passage dans le club de Louis Nicollin.

La Paillade restera à jamais gravée dans mon cœur, forcément. C’est mes premières années en Ligue 1, c’est le club qui m’a fait débuter à ce niveau là puis vous savez comme moi, l’attachement que peut avoir tous les joueurs pour le MHSC,quoiqu’on en dise. Et notamment à la famille Nicollin. C’est des choses qu’on oublie jamais. Pour moi, Monsieur Nicollin restera à jamais gravé dans mon cœur et c’est aussi des années, où dans ma vie de famille, j’y ai passé mes plus belles années.

Cure de jouvence à Évian !

En 2003, Cédric Barbosa signe en faveur du Stade Rennais. En Bretagne, il retrouve ses anciens équipiers héraultais Olivier Sorlin et Toifilou Maoulida. En dépit d’une forte concurrence au milieu de terrain avec des joueurs comme Yoann Gourcuff, Olivier Monterrubio et Kim Källström, le français de 27 ans parvient rapidement à s’imposer comme un joueur important de l’effectif bretons en prenant part à 37 matchs, dès sa première saison. Victime d’une grave blessure durant l’été 2004, Cédric restera de nombreux mois à l’infirmerie et ne retrouvera pas le niveau qui était le sien au MHSC.

Abonné au banc de touche et comprenant que cet état de fait a peu de chances d’évoluer positivement, il décide de quitter la Bretagne. Il rejoint Troyes en 2006 alors dirigé par Jean-Marc Furlan. Après deux dernières saisons très poussives et à 30 ans, Barboz retrouve une place de titulaire indiscutable à l’ESTAC. Avec plus de 30 matchs au compteur, il ne parviendra pas à empêcher la relégation du club en fin de saison. Ne souhaitant pas suivre Troyes en Ligue 2 il jettera son dévolu sur le FC Metz fraîchement promu en Ligue 1. C’est dans la peau d’un remplacement que Cédric Barbosa assistera à une nouvelle relégation en deux saisons. L’ancien rennais décidera de suivre le FC Metz au second étage du football français. Sa deuxième année lorraine le verra enregistrer des statistiques plus correctes par rapport à son statut de joueur expérimenté. Avec 32 matchs, il prendra part à la belle cinquième place obtenu par les Grenats.

Durant l’été 2009 Cédric Barbosa quitte la Ligue 2 et le FC Metz pour rejoindre le National sous les couleurs d’Evian Thonon Gaillard. Le début d’une très belle aventure. Sous la houlette de Bernard Casoni, l’expérimenté milieu français retrouve rapidement une place de titulaire. Champion de National et de Ligue 2 avec le club Savoyard, Cédric connaîtra deux accessions en deux ans seulement ! C’est ainsi qu’à 35 ans, Barboz finit par retrouver l’élite du football français avec l’ETG. Avec les arrivées combinées de Christian Poulsen, Jérôme Leroy et Sidney Govou, l’ETG parviendra à assurer son maintien en Ligue 1. Et pour son retour dans l’élite, Cédric Barbosa sera l’un des éléments offensifs du club le plus décisif avec huits buts et huits passes décisives ! Positionné plus haut sur le terrain par Pascal Dupraz, Barboz retrouve une seconde jeunesse en Haute-Savoie !

En fait, ce sont mes stats qui ont gonflé. Auparavant, je faisais quand même des belles saisons dans les clubs où je suis passé, mais je jouais parfois plus bas, j’étais davantage à l’avant-dernière passe qu’à la dernière passe… Mais mes saisons étaient quand même bonnes. Depuis que je suis arrivé ici, j’ai une confiance en moi, une maturité. Mais ce n’est pas seulement ma mécanique à moi, c’est aussi ce que m’apportent mes coéquipiers. Bien se sentir dans l’équipe, dans le club, c’est un tout, pas que personnel.

Après 4 saisons passées à se battre pour le maintien, l’ETG est relégué en Ligue 2 à l’issue de la saison 2014/2015. Cédric Barbosa disputera sa dernière saison avec Évian sous les ordres de Safet Susic. Le club Savoyard ne parviendra pas à se maintenir en Ligue 2 et fera l’objet d’une relégation administrative en CFA, infligée par la DNCG. Le doyen du football français mettra un terme à sa collaboration avec Évian au terme de cette ultime saison après plus de 220 matchs disputés en Haute-Savoie.

En 2016, Barboz s’engage avec le Football Club d’Annecy qui évolue en CFA avec les expérimentés Nassim Akrour et Olivier Sorlin.

Symbole de longévité exceptionnelle, Cédric Barbosa décide à 42 ans de signer dans son club formateur, l’Olympique d’Alès ! L’éternel numéro 14, presque partout où il est passé, comme à Montpellier, est de retour dans la ville qui l’a vu naître au haut niveau.

À la fin de mon contrat à Evian, je n’avais pas un feeling très important avec le nouveau coach, raconte Barbosa. Je suis parti deux saisons à Annecy en N2. Cet été, j’étais à Alès d’où est originaire ma femme. J’ai discuté avec Jean-Marie Pasqualetti et je me suis retrouvé à dire pourquoi pas. À 42 ans, si je devais jouer quelque part à ce niveau, ça ne pouvait être que là.

Le 22 mai 2019, Cédric Barbosa annonce la fin de sa carrière professionnelle, à l’âge de 43 ans. Il aura disputé plus de 620 matchs dont 370 en Ligue 1 en 25 ans de carrière !

Que devient-il ? 

À 43 ans, Cédric Barbosa prouve qu’il a encore faim de ballon. Alors que l’ancien milieu d’Évian avait annoncé la fin de sa carrière en 2019, après une saison en National 3 avec son premier club, l’Olympique d’Alès, il a décidé de rechausser ses crampons pour les étrenner sur les terrains du District Gard-Lozère avec l’AS Saint-Privat-des-Vieux. Un retour aux affaires très familial, puisque l’ami Cédric a repris sa licence pour pouvoir jouer avec son fils, Antoine, 20 ans.

Je continuais juste à m’éclater le lundi avec l’équipe loisirs d’Alès. Dans ma tête, j’avais vraiment décidé d’arrêter. J’ai eu deux trois clubs cet été, mais je n’ai pas donné suite. J’ai demandé à Antoine si ça lui disait qu’on joue ensemble et il a été emballé par l’idée. J’espère que ça va nous faire de beaux souvenirs.

Cédric se rendait régulièrement aux entraînements et aux matchs du petit club de Saint-Privat-des-Vieux (Départemental 1 du District Gard-Lozère) où évoluait son fils. Après 25 ans sur les terrains, l’ex-joueur de Rennes ou d’Evian-Thonon s’est donc offert un ultime plaisir. Celui de jouer dans la même équipe que son fils Antoine, 20 ans.

À force de le voir jouer, c’est devenu une évidence : j’ai eu envie de m’offrir un ultime kif, celui de jouer avec mon fils. C’est quelque chose qui n’est quand même pas fréquent.

Après avoir disputé quelques matchs avec son fils en Départementale 1, Cédric Barbosa décide de replonger dans l’univers du football professionnel en passant ses diplômes d’entraîneur. En février 2020, celui qui a marqué la dernière décennie de football en Haute-Savoie, à l’ETG puis à Annecy est devenu entraîneur en prenant la tête de l’AS Rousson (Régional 1 Occitanie).

À Rousson, Barbosa ne prend pas les choses à la légère et apporte rapidement sa dose de professionnalisme et son indécrottable mentalité de gagneur. « Barboz » s’investit dans toutes les strates du club.

L’idée est de structurer un peu plus, faire évoluer les éducateurs, réussir à faire monter nos équipes de jeunes au niveau régional. Je suis là avec un état d’esprit de cohésion et d’union. Ce que je veux c’est qu’on soit dans le plaisir avec cette envie de faire progresser Rousson. Je ne compte pas mon temps pour le club mais il faut bien qu’on reste dans cette philosophie. Il ne faut pas varier de ça. Je ne me verrai pas continuer si les choses ou les gens changeaient.

En janvier 2021, l’ancien joueur de l’ETG, dont il est le meilleur passeur de l’histoire, officialise son engagement auprès du Sporting club Cers Portiragnes, dans l’Hérault, dont l’équipe seniors évolue en championnat de Régional 1, plus haut échelon de la Ligue Occitanie (6e division).

J’étais à l’écoute des propositions. J’ai été contacté par le président du club, Christophe Cuzin, nous avons beaucoup échangé, il n’a pas lâché, j’y suis allé.

J’ai commencé, en septembre, une formation d’entraîneur (pour obtenir le BEF, premier diplôme de technicien), et il me fallait retrouver un club, obligatoirement de niveau régional, pas de district. Avec l’arrêt des championnats à cause de la crise sanitaire, ce n’était pas évident.

Depuis, Cédric Barbosa s’éclate dans sa jeune carrière d’entraîneur et rêve secrètement de s’installer sur le banc d’une équipe professionnelle !

Cédric Barbosa fait partie des joueurs qui font la Ligue 1. Pas ultra-talentueux, pas médiatique, sympathique et accessible, il est de ceux qui apportent cette dimension humaine appréciable à notre chère Ligue des talents !

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